D E S C R I P T I F
“BAM”
Une batterie complète: une grosse caisse, quatre tambours,
deux timbales
et deux cymbales,
joués par des baguettes en complète autonomie.
Une batterie automate en quelque sorte, dont les partitions se programment sur
ordinateur.
"Eté
1994, Olivier Tarabo
invente un procédé électromagnétique permettant d’actionner des baguettes de percussion
de façon tellement précise qu’il reproduit d’une seule
"main" un roulement de tambour d’un niveau de conservatoire !
Le système est midi, (programmable par ordinateur) ce qui permet une programmation des partitions de jeu aussi simple
que pour une boite à rythme.
Les baguettes possèdent des niveaux de forces de frappe différents ce qui leur
donne la finesse d’un jeu réaliste.
BAM, comme Batterie
Acoustique Midi, est composée actuellement de huit fûts, deux cymbales, treize baguettes
(deux baguettes sur chaque fût se sont parfois avérées
inutiles!) et d'un fly-case de 9 unités.
Bien sur, le système
pourrait atteindre un nombre illimité de fûts, c’est une question de
proportions à (ou à ne pas) garder...
'Sono Magazine' 2000
Principe de fonctionnement:
Programmation du jeu :
On programme la partition de batterie avec un
logiciel midi, comme Cubase dans cet exemple, exactement comme pour une boite
à rythme, en choisissant une note midi par baguette.
Un tambour joué à deux baguettes se verra par exemple attribué deux notes: C3
et C#3 pour les baguettes gauche et droite.
On éditera la partition sur le tableau de programmation
du logiciel midi:
Start Pos: le coup de baguette placé dans le tempo
Lenght : la durée de l'impulsion, utile pour obtenir un coup bref ou un
roulement (voir plus bas)
Val 1 : la note, donc la baguette choisie, ici les deux baguettes du
tambour C3 et C#3
Val 2: la force de frappe, programmable de 0 à 127, qui nous donnera un
coup fort, moyen ou faible
Traitement des informations midi :
Le "cerveau" de la BAM transforme les
programmation midi en impulsions électriques de 0 à 24 volts
(suivant la Val
2) et alimente des électroaimants reliés aux
baguettes.
Rattrapage du retard mécanique :
Suivant l’intensité de la force de frappe, un
retard plus ou moins important apparaît fatalement.
Ce retard est dû à la puissance
électrique variable que reçoit l’électroaimant qui va "descendre"
la baguette plus ou moins vite.
Il faut donc rattraper ce retard mécanique pour retrouver le coup en place sur
le rythme.
La solution consiste à envoyer l’ordre de
frappe avant le temps réel, autrement dit de précéder les évènements.
Une courbe de retard a été calculée indiquant le temps à retirer avant chaque coup suivant chaque tempo et chaque intensité.
Pour ces calculs, des mesures ont été prises
avec un oscilloscope en comparant le signal théorique direct et un coup réel sur la peau.
Ces
mesures ont été prises sur un maximum de points clé, à des forces de frappe
et à des tempos différents.
Une courbe logarithmique a été dessinée pour toutes les mesures
intermédiaires.
On lira par exemple qu’à un tempo de 75 et pour une vélocité de valeur 20 (en vert sur la courbe) le retard à rattraper est de 43ms.
Il serait laborieux de corriger toutes ces données une à une pour chaque coup d'une composition, aussi on emploiera un script pour corriger ces valeurs en une seule opération :
Ce script demande ici : pour tout ce qui
à une valeur 20 en vélocité, soustraire 43 à la position.
Le décalage du retard mécanique est ainsi rattrapé.
Le compteur de mesures :
Sur scène, pour faciliter le jeu des musiciens,
un compteur de mesure défile en syncronisation avec la BAM.
Cet outil est indispensable pour une composition avec une longue introduction
par exemple à la guitare seule et une batterie qui commencerait son jeu à la 32ème
mesure…
Roulements?
Suivant la durée de l’impulsion électrique et
grâce au rebond de la peau, la BAM joue les roulements.
Il est facile en insistant sur la longueur de l’impulsion de programmer des ra
de 3 de 5 de 9, ou des roulements continus…